ILDA ET NICOLE
Habitée de saudade brésilienne et mozambicaine, Ilda est morte quand elle avait douze ans et vit désormais dans le corps de Nicole, femme adulte…
Aboutissement d’une errance géographique, littéraire et esthétique, Ilda et Nicole est une rêverie où les situations théâtrales s’enchaînent et s’associent pour décrire l’identité, l’intégrité d’un corps qui déborde, se démultiplie, se disperse en d’autres corps, subis ou choisis. Dans ce conte moderne où les corps des acteurs, les images filmées, les musiques, mixés sur scène nous entraînent vers un théâtre musical de chambre fragmenté sarcastique et poétique, l’incarnation d’Ilda en Nicole n’est qu’un point de départ .
« C’est à Maputo, au Mozambique, que j’ai imaginé ce souvenir, argument principal pour la réalisation et l’écriture d’Ilda et Nicole, sous l’influence du dialogue quasi permanent qui existe là-bas entre la vie et la mort. Une préoccupation que l’on retrouve aussi très fortement chez les trois acteurs présents sur le plateau de ce spectacle : dans la violence sourde du jeu de l'acteur congolais Dieudonné Niangouna, chez la jeune comédienne et danseuse mozambicaine Assucena Manjate, dans les chants imprégnés de blues brésilien de l'actrice/chanteuse Simone Mazzer. Et puis l’écriture s’est poursuivie à Rio de Janeiro, reliée par un pont imaginaire laissé en héritage par la colonisation portugaise à Maputo.
L’Histoire dans ces deux grandes villes tournées vers le large aux identités plurielles, lentement complexes, continue de jouer sa partition brutale et sensuelle… Dans la fable Ilda et Nicole, peut-être faut-il voir la tentative d’une libre importation des influences délicates de la Saudade brésilienne et mozambicaine.
J’ai emporté avec moi l’inquiétude des « visages superposés » du vidéaste Sean Hart, les corps bandés ou « rematiérés » en métal et végétaux de la plasticienne Catherine Laval, les chuchotements électroniques et baroques du compositeur Xavier Garcia, ou encore les « projections d’ombres sur volumes pauvres » du scénographe Patrick Puéchavy.
Le texte/livret d'Ilda et Nicole n'est apparu qu'ultérieurement, issu justement de ces croisements d'expériences. J'ai alors mis mes propres mots, dans l'ombre de ceux, bien plus profonds que les miens, de trois écrivains lusophones monstrueux liés par la langue et dont l’œuvre, profondément attachée au réel, ne cesse pourtant de s’en échapper et de l’attaquer : l'illuminé portugais Fernando Pessoa parce qu'il dialogue avec le Monde et Dieu, la poète pornographe brésilienne Hilda Hilst parce qu' elle dialogue avec les béances du corps , le non terrestre mozambicain Mia Couto parce qu'il dialogue avec la mort. »
Jp Delore - mars 2011
« C’est à Maputo, au Mozambique, que j’ai imaginé ce souvenir, argument principal pour la réalisation et l’écriture d’Ilda et Nicole, sous l’influence du dialogue quasi permanent qui existe là-bas entre la vie et la mort. Une préoccupation que l’on retrouve aussi très fortement chez les trois acteurs présents sur le plateau de ce spectacle : dans la violence sourde du jeu de l'acteur congolais Dieudonné Niangouna, chez la jeune comédienne et danseuse mozambicaine Assucena Manjate, dans les chants imprégnés de blues brésilien de l'actrice/chanteuse Simone Mazzer. Et puis l’écriture s’est poursuivie à Rio de Janeiro, reliée par un pont imaginaire laissé en héritage par la colonisation portugaise à Maputo.
L’Histoire dans ces deux grandes villes tournées vers le large aux identités plurielles, lentement complexes, continue de jouer sa partition brutale et sensuelle… Dans la fable Ilda et Nicole, peut-être faut-il voir la tentative d’une libre importation des influences délicates de la Saudade brésilienne et mozambicaine.
J’ai emporté avec moi l’inquiétude des « visages superposés » du vidéaste Sean Hart, les corps bandés ou « rematiérés » en métal et végétaux de la plasticienne Catherine Laval, les chuchotements électroniques et baroques du compositeur Xavier Garcia, ou encore les « projections d’ombres sur volumes pauvres » du scénographe Patrick Puéchavy.
Le texte/livret d'Ilda et Nicole n'est apparu qu'ultérieurement, issu justement de ces croisements d'expériences. J'ai alors mis mes propres mots, dans l'ombre de ceux, bien plus profonds que les miens, de trois écrivains lusophones monstrueux liés par la langue et dont l’œuvre, profondément attachée au réel, ne cesse pourtant de s’en échapper et de l’attaquer : l'illuminé portugais Fernando Pessoa parce qu'il dialogue avec le Monde et Dieu, la poète pornographe brésilienne Hilda Hilst parce qu' elle dialogue avec les béances du corps , le non terrestre mozambicain Mia Couto parce qu'il dialogue avec la mort. »
Jp Delore - mars 2011
Distribution
Mise en scène : Jean-Paul Delore
Assistante à la mise en scène : Eloïsa Brantes
Textes et extraits : Mia Couto, Jean-Paul Delore, Hilda Hilst,
Fernando Pessoa
Musique : Xavier Garcia (samplers)
Collaboration artistique et costumes : Catherine Laval
Lumières, scénographie : Patrick Puéchavy
Vidéo : Sean Hart
Traduction : Olive Delore
Régie lumière : Karine Hébrard
Régie son : Frédéric Minière
Projections : Guillaume Junot
Assistante à la mise en scène : Eloïsa Brantes
Textes et extraits : Mia Couto, Jean-Paul Delore, Hilda Hilst,
Fernando Pessoa
Musique : Xavier Garcia (samplers)
Collaboration artistique et costumes : Catherine Laval
Lumières, scénographie : Patrick Puéchavy
Vidéo : Sean Hart
Traduction : Olive Delore
Régie lumière : Karine Hébrard
Régie son : Frédéric Minière
Projections : Guillaume Junot
Avec : Xavier Garcia, Assucena Manjate, Simone Mazzer, Dieudonné Niangouna
Langues parlées et surtitrées : français, lari, portugais du Brésil et du Mozambique, xangana
Durée estimée : 7O minutes
Ils en ont parlé...
« Un trio qui ne cesse, comme ils disent, de "continuer à discontinuer l'histoire", au risque de nous perdre. Mais ce qui importe ici, c'est la couleur douce-amère du récit qui vient contaminer notre propre histoire, sa force poétique, la musicalité éprouvée des langues utilisées (français, portugais, lari, xangana), les samples de Xavier Garcia, le chant triste et troublant de Simone Mazzer qui soulève l'âme. Un spectacle de théâtre musical hors norme surprenant et séduisant, mis en scène avec délicatesse par Jean-Paul Delore. » – Thierry Voisin - Télérama SortirMentions
Création au Brésil le 19 mai 2011 au Théâtre Oï Flamengo, Rio de JaneiroCréation en France le 28 février 2012 au TNP - Villeurbanne
Coproduction : LZD Lézard Dramatique / TNP – Villeurbanne / Oï Futuro
Avec l'aide à la production d'Arcadi et le soutien du Théâtre Paris-Villette
Avec le soutien de / Spedidam / CnT / Institut Français / Fiacre Volet International
En partenariat avec / Délégation Générale de l’ Alliance Francaise du Brésil / Alliance Française de Rio de Janeiro
Avec la participation du DICRéAM Ministère de la culture et de la communication, CNC, CNL